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Cycle de conférences "Quelle science pour une transition écologique ?"

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  • Du 16 janvier 2024 au 16 avril 2024
    Campus Lombarderie
     Amphi D - Irène JOLIOT-CURIE (bât. 1)
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  • Les conférences auront lieu les mardis 16 janvier, 6 février, 20 février, 12 mars, 9 avril et 16 avril.
    Attention la conférence du 16 avril est annulée et reportée à l'année universitaire prochaine.
Gratuit Ouvert à tous

Le cycle de conférence "Quelle science pour une transition écologique" a été mis en place en parallèle de l'UE "Transition écologique" proposée aux étudiants de L2. Il a pour objectif le questionnement vers l'occupation plus durable et équilibrée de notre écosystème qui paraît aujourd'hui nécessaire. La science est à la fois la "connaissance du monde (abstrait, physique, vivant...)" et la "méthode de recherche de cette connaissance". Elle permettra d'éclairer la justesse, ou non, de nos choix. // Attention la conférence du 16 avril est annulée et reportée à l'année universitaire prochaine. //


Mardi 16 janvier | Pollutions environnementales : pourquoi et comment sauver nos sols ?

Thierry LEBEAU, docteur, enseignant-chercheur en biologie des sols, Laboratoire de Planétologie et Géosciences (LPG)
Amphi D - Irène JOLIOT-CURIE (bât. 1) | 17h-18h

Plus qu’un simple matériau très lentement renouvelable issu de la transformation des roches, le sol héberge plus de 50% de toute la biodiversité terrestre et fournit de nombreux services à l’humanité : alimentation, molécules pour la santé, filtration/élimination des contaminants, etc. Pourtant, il est partout menacé, par l’érosion, l’artificialisation et les pollutions. La conférence prendra appui sur plusieurs exemples de pollutions d’origine industrielle, agricole ou urbaine et abordera les risques pour l’environnement et la santé humaine à être exposé directement ou indirectement à ces pollutions. Même si les sols trop pollués ne peuvent être « sauvés » et prennent le statut de déchets stockés définitivement, les moins pollués peuvent être réhabilités. Parmi les solutions disponibles, celles fondées sur la nature (microorganismes, plantes) ouvrent des perspectives pour l’avenir de nos sols.

 

Mardi 6 février | Eau potable et santé, que savons nous ?

Mickaël DERANGEON, docteur, enseignant-chercheur en physiologie, Institut du Thorax, vice-président d'Atlantic'eau
Amphi D - Irène JOLIOT-CURIE (bât. 1) | 17h-18h

Aliment le plus contrôlé, l’eau est soumise à des normes très protectrices. Pourtant, la contamination de l’eau est très largement sous-estimée, pFAS, pesticides, métabolites, médicaments et les effets cocktails de ces multi-contaminants non considérés.
Les pesticides utilisés sur les aires d’alimentation de captages sont nombreux, et souvent, la capacité de mesurer leur présence et celle de leurs métabolites dans l’eau que nous buvons n’est possible que plusieurs dizaines d’années après leur utilisation massive. L’exemple récent du Chlorothalonil utilisé au début des années 1970 et de son métabolite le R471811 identifié 50 ans après dans l’eau que nous buvons et même dans l’eau d’Evian en est un exemple non isolé.
Une fois identifiée, l’élimination de ces molécules dans l’eau n’est pas toujours possible, de nombreuses impasses techniques existent provoquant parfois la fermeture et l’abandon de captages d’eau potable.
Devant ce constat faut-il avoir peur de boire l’eau de notre robinet ?
Nous discuterons des preuves scientifiques et des études épidémiologiques démontrant que même en respectant la norme actuelle ces polluants de l’eau (pFAS, pesticides, nitrates …) peuvent avoir des effets physiologiques. Enfin, nous examinerons des résultats innovants comme ceux de la biosurveillance, des empreintes chimiques non ciblées, des bio-essais qui démontrent que même après filtration au charbon actif plusieurs centaines de molécules sont toujours présentes dans l’eau et les effets cocktails une réalité !

 

Mardi 27 février | Aurons-nous assez de matériaux pour la transition énergétique ?

Bertrand HUNEAU, docteur, enseignant-chercheur en matériaux, Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (GeM)
Amphi D - Irène JOLIOT-CURIE (bât. 1) | 17h-18h

Dans le contexte de la lutte contre le réchauffement climatique, la transition énergétique doit permettre de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. On s’intéresse ici à deux leviers de cette transition : la substitution des énergies fossiles par des énergies décarbonées (au premier rang desquelles les énergies renouvelables comme l’éolien ou le solaire) et l’électrification des transports. Ces deux leviers nécessiteront l’utilisation de beaucoup de matériaux, notamment des métaux comme le cuivre, le lithium ou les terres rares. Dans cet exposé on se posera trois questions :
  • D’où viennent les matériaux et combien en produit-on ?
  • De combien de matériaux avons nous besoin pour la transition énergétique ?
  • Quelle peut être la contribution du recyclage dans la production des matériaux ?
Ceci permettra d’aborder l’aspect pluridisciplinaire de la science des matériaux, au carrefour des sciences de la terre, de la physique et de la chimie. On conclura sur le fait que la transition énergétique ne pourra se faire que si une réflexion sur les besoins et les usages s’opère en parallèle, c’est à dire dans le cadre plus large d’une véritable transformation écologique et sociétale.

 

Mardi 12 mars | Vaincre le hasard : comment éviter les pièges du hasard et de nos biais cognitifs grâce à la méthode scientifique ?

Jean-Jacques INGREMEAU, docteur en physique des réacteurs nucléaires, membre du conseil d'administration de l'Association française pour l’information scientifique (Afis)
Amphi D - Irène JOLIOT-CURIE (bât. 1) | 17h-18h

Nous remarquons tous quotidiennement que certains événements arrivent simultanément : une guérison suite à la prise d'un médicament, un pic de naissance un soir de pleine lune, plusieurs cancers apparaissant dans la population vivant à proximité d'un site nucléaire, etc... Mais comment savoir si ces événements sont liés ? Comment être sûr que la guérison vient du médicament ou que la lune a déclenché ces accouchements ou que l'installation nucléaire est en cause ? Jean-Jacques Ingremeau vous propose le temps d'une conférence de découvrir nos biais cognitifs, comment la méthode scientifique a été construite pour les éviter, et surtout l'impact que cela peut avoir sur notre façon de s'informer et de choisir à qui accorder notre confiance.

 

Mardi 9 avril | La "transition énergétique" entre savoirs et pouvoirs

Anaël MARREC, docteure, chercheuse associée en épistémologie, Centre François Viète et Pierre TEISSIER, docteur, enseignant-chercheur en épistémologie, directeur du Centre François Viète
Amphi D - Irène JOLIOT-CURIE (bât. 1) | 17h-18h

Nous abordons le problème des “transitions énergétiques” sur le temps long de l’industrialisation de l’Europe depuis le XVIIIe siècle. Se dégagent ainsi plusieurs tendances lourdes structurant les sociétés occidentales depuis 250 ans : croissance de l’économie du carbone ; superposition des filières énergétiques (sans soustraction) ; expansion des infrastructures et des réseaux d’approvisionnement ; politiques nationales de production d’énergie ; etc. De telles évolutions ne sont pas “naturelles” mais résultent de choix politiques. Nous le montrons par l’analyse de deux cas proches de nous instituant une croissance énergétique par une politique de l’offre électrique : 1° construction technocratique de la filière nucléaire en France à partir des années 1950 ; 2° conflits territoriaux dans l’estuaire de la Loire autour de la densification du réseau électrique et de la gestion des centrales électriques (Cheviré, Cordemais, Carnet) à partir des années 1940. Une telle histoire de l’énergie permet de dégager certains impensés dans les débats actuels sur les “bienfaits” de l’électricité et d’engager une rupture profonde avec les institutions, les pratiques et les imaginaires du capitalisme industriel dans la perspective d’une transition énergétique “réelle”.

 

Mardi 16 avril | Énergies Marines Renouvelables : mythe ou réalité ? - REPORTÉ À LA RENTRÉE -

Franck SCHOEFS, docteur, enseignant-chercheur en génie civil, Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (GeM)
Amphi D - Irène JOLIOT-CURIE (bât. 1) | 17h-18h

Parmi les pistes d'atténuation des effets du changement climatique, figurent, pour la plupart des sociétés à économie industrielle fortement développée, la décarbonation de l'industrie et le recours à une énergie moins émettrice de gaz à effets de serre et notamment de CO2. La conquête des océans pour l'exploitation de ressources naturelles a constitué un défi majeur du XXème siècle, amplifié par le tournant des années 70 et l'augmentation du prix des hydrocarbures. Durant 40 ans, les concepts les plus originaux ont jailli de la créativité des ingénieurs particulièrement féconds : structures fixes plus hautes que la tour Eiffel, structures flottantes par plus de 1000 m de profondeur, robotisation des procédés etc… Ces avancées se sont faites dans un contexte économique et géo-politique qui les ont conditionnées tout autant que l'accès à la ressource (profondeur d'eau) et les conditions environnementales (courant, houle). Pourtant les prouesses techniques, très loin des côtes, restent encore largement méconnues alors que leur résultat (gaz, pétrole) fait partie de notre quotidien. C'est dans ce double contexte que se positionne le recours possible aux Energies Marines Renouvelables (énergie éolienne, et énergies océaniques (houle, courants, thermique et osmotique). Quelles sont elles précisément ? Quand sont elles apparues ? Dans quels pays se développent-elles ? Sont-elles économiquement viables ? Permettent-elles de produire une énergie en masse ? Quel est leur impact pour l'environnement ? Cette conférence tentera de répondre à ces questions en mêlant les enjeux technologiques, économiques et environnementaux.
Mis à jour le 15 avril 2024.
https://sciences-techniques.univ-nantes.fr/actualites-agenda/actualites-vie-de-la-faculte-et-de-luniversite/cycle-de-conferences-quelles-sciences-pour-une-transition-ecologique