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Les chercheurs nantais en route pour Vénus à l’horizon 2031 !
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Le 31 janvier 2024false false
La prochaine mission de l’Agence spatiale européenne (ESA) vers Vénus a été officiellement adoptée par le Comité du Programme Scientifique (SPC). "EnVision" étudiera la planète depuis les profondeurs de son noyau jusqu’à son atmosphère, fournissant de nouvelles informations importantes sur son histoire, son activité géologique et son climat. Les chercheurs et chercheuses du Laboratoire de Planétologie et Géosciences (LPG - Nantes Université - Université d’Angers - CNRS) et de l’Observatoire des sciences de l'univers Nantes Atlantique (Osuna) participeront activement à cette nouvelle mission d’exploration spatiale par le pilotage de deux expérimentations. EnVision devrait être lancée par Ariane 6 en 2031.
Une planète avec ses mystères
Seconde mission spatiale européenne vers cette planète après Venus Express (2005-2014), EnVision embarquera une collection diverse d’instruments scientifiques qui contribueront à mesurer et résoudre certains de ces mystères. la mission devrait permettre, par exemple, de révéler comment les volcans, la tectonique des plaques et les impacts d’astéroïdes ont façonné la surface de Vénus. La mission explorera également l’intérieur de la planète, recueillant des données sur la structure et l’épaisseur du noyau, du manteau et de la croûte de Vénus. Enfin, elle étudiera la météo et le climat sur Vénus, notamment du point de vue de ses interactions avec la surface et son activité géologique.Le LPG pilote de deux expériences
Le Laboratoire de Planétologie et Géosciences (LPG) et de l’Observatoire des sciences de l'univers Nantes Atlantique (Osuna) sera particulièrement impliqué et apportera toute son expertise dans cette mission. Caroline Dumoulin (ILS - Instrument Lead Scientist), enseignante-chercheuse, et Pascal Rosenblatt (co-ILS pour l’expérience de Gravité), chercheur CNRS, dirigeront l’équipe Radio-Science qui comprendra deux expériences bien distinctes en termes d’objectifs scientifiques, mais qui reposent sur le même système de télécommunication de la sonde : l’expérience de Gravité (réalisée au LPG) et l’expérience de Radio-occultation (réalisée à l’Université de Cologne). L’expérience de Gravité a pour but de reconstruire le champ de gravité de Vénus à haute résolution, afin de sonder son intérieur. En effet, la répartition des masses en profondeur influe sur les variations spatiales du champ de gravité. La répartition des masses dans les différentes enveloppes de la planète a aussi une influence sur la variabilité temporelle du champ, liée à la déformation de marée engendrée par l’attraction solaire.Crédit photo : NASA/JAXA/ISAS/DARTS/Damia Bouic/VR2Planets
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