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Partenariat IIT Madras : une opportunité pour faire sa thèse en cotutelle dans le domaine des sciences de l'ingénieur

En septembre 2022, un partenariat a été conclu entre Centrale Nantes, Nantes Université et l’Institut indien de technologie (IIT) de Madras pour le financement conjoint de huit thèses en cotutelle dans le domaine des sciences de l’ingénieur. Une opportunité pour les doctorant.es d’accéder à un diplôme-joint (franco-indien) et de se faire une carte de visite pour aborder le marché du travail.

Ce partenariat franco-indien s’inscrit dans une relation de longue date entre les établissements. En effet, depuis 2009, des accords de coopération favorisent les relations entre établissements d’Europe et d’Inde, dont Centrale Nantes et l’IIT Madras. Ces liens ont pris la forme du réseau HERITAGE, en 2017 qui réunit vingt établissements européens et indiens de premier plan dans le domaine des sciences de l’ingénieur. "L’objectif était notamment de favoriser les échanges d’expertise et de développer des projets de recherches communs." Dès l’année suivante, sous le pilotage du CNRS, Centrale Nantes et d’autres établissements signaient un accord avec l’IIT Madras, permettant une supervision conjointe des doctorants.

Favoriser les échanges et l'émergence de projets de recherche

Avec la mise en application de cet accord, six étudiants ont d’ores et déjà commencé leur thèse : trois à Nantes, dans des laboratoires au sein de Nantes Université et de Centrale Nantes, et trois à Madras. Les thèses portent sur les domaines du génie mécanique, du génie métallurgique et matériaux, du génie électrique et du génie chimique. "Les thèses en cotutelle sont la plupart du temps fondées sur des relations préexistantes entre deux chercheurs. Ils parlent de leur travaux et c’est ainsi qu’émerge un projet de recherche commun." Le doctorat permet alors de formaliser les termes de la collaboration et de faire progresser la recherche sur le sujet identifié. "Sur le plan humain, le doctorant incarne également un lien supplémentaire entre les chercheurs, il fait circuler l’information, relate les avancées réalisées, favorise les échanges."

Curiosité, ouverture d'esprit et capacités d'adaptation

Pour les étudiants, ces thèses en cotutelle sont l’opportunité d’accéder à un diplôme-joint Nantes-Madras. "Cela constitue une carte de visite très qualitative pour aborder le marché du travail." Et pas simplement en raison du prestige des établissements mais aussi pour l’engagement que cela révèle... Car pour se lancer dans une thèse en cotutelle, il faut forcément être curieux, doté d’une réelle ouverture d’esprit et de solides capacités d’adaptation, a fortiori quand cela implique de passer dix-huit mois à l’étranger. Et puis, on ne fait pas de recherche en Inde comme on le fait en France. Les méthodes d’enseignement et de recherche sont différentes et induisent des façons de réfléchir elles aussi différentes. Les outils disponibles ne sont pas non plus les mêmes et c’est tout l’intérêt : les équipements de recherches sont complémentaires les uns des autres, y accéder permet de lever des limites techniques et de valider davantage de recherches qu’en restant au sein d’un seul et unique laboratoire.

"Une carte de visite très qualitative pour aborder le marché du travail."

Les huit thèses en cotutelle constituent une expérimentation "mais compte tenu de l’historique entre Nantes et Madras, il est fort probable que la collaboration soit reconduite sous une forme ou sous une autre." Beaucoup de dispositifs sont possibles : financement de nouvelles thèses ou de post-doctorats, financement de programmes de recherche, organisation de séminaires ou d’événements scientifiques, écoles d’été... "Ce ne sont pas les idées qui manquent !"

Témoignages recueillis auprès d’Isabelle Richard, Nantes Université, vice-présidente Europe & International et Vincent Frémont, Centrale Nantes, directeur des relations internationales.